Week-end club à Penhir !
L’équipe rejoint par quelques Sénescaladien.nes autonomes sur le week-end ! (après quelques gouttes mais chutt^^)
Encore une virée de deux jours de grimpe à Pen Hir qui remplit toutes les cases de nos attentes : des sensations de grimpe totalement différentes de celles qu’on éprouve en salle. C’est beau, c’est impressionnant. C’est aussi très cadré avec Sophie. D’ailleurs, il y a plusieurs Sophie à la fois. En bas, en haut, à gauche , à droite…Un doute ? Une erreur ? Elle est sur l’affaire.
Un goéland lui a chipé ses ptits Lu. Elle lui a couru après, il a eu chaud. Bref, deux jours super sympa: le port de Camaret, les crêpes, la baignade et la petite mousse chez Germaine sur la plage, le camping sympa sous les arbres. On a même eu la visite du phoque You (il intéresse les spécialistes) et sa grosse tête grise au pied de la voie.
On repart avec le sentiment d’avoir progressé techniquement: endurance, manips de corde… La prochaine dans le Verdon ?
Gregor
La découverte de la grande voie
Ça commence par le rappel, un petit facile pour nous habituer à la manip puis un autre, plus raide, qui fait descendre presque au niveau de l’eau. Cette eau qui gronde et s’écrase contre les rochers, plus impressionnante et beaucoup moins accueillante que l’eau calme et paisible dans laquelle on a l’habitude de se glisser à Mousterian ou Toulindac mais non moins belle.
Sophie nous brieffe, 2 cordées, la première personne en tête les autres en moul’. On assure du haut et on oublie pas de se vacher systématiquement. On se regarde entre néophytes de la grande voie, on a 3 longueurs à faire (on aurait pu aller pour deux mais dans notre ignorance et naïveté on a choisi 3). Il paraît que c’est du 4 mais en levant la tête on n’en a pas franchement l’impression. Mais bon, de toute façon, maintenant qu’on est arrivé·es en bas il faut bien remonter, pas le choix.
Alors on y va, on s’accroche et on essaye d’oublier l’appréhension. Parfois on se cramponne comme une moule à son rocher en clamant qu’on ne va jamais y arriver. Mais on finit par la clipser cette dégaine, et la suivante, et la suivante jusqu’à enfin se vacher. Puis il y a toujours la petite tête de Sophie, rassurante qui apparaît en haut de nous, on se demande par où elle est passée mais elle est là. Quand la pluie s’invite, que le rocher glisse et que l’idée d’y aller en premier nous donne quelques sueurs froides elle nous monte la voie en tête avec un nombre incalculable de cordes accrochées à son baudrier.
Surtout, au détour d’un clippage on regarde autour de soi et on se prend en pleine face cette vue à couper le souffle. On se sent tellement privilégiée à être là, au milieu de falaises et rochers millénaire, petite chose minuscule avec juste des cordes et des mousquetons, à être au plus près des éléments, du granit comme de la mer. On cherchant une prise dans un recoin, on frôle la criste marine et son parfum vient nous chatouiller les narines. Alors oui, il pleut, ça fait un peu peur, et comme dirait Carole entre deux dégaines « Qu’est ce que je suis venue foutre dans cette galère ? » mais alors quand on se hisse hors de cette grande voie, soulagée, pas peu fière et avec tout le groupe qui nous attend en nous encourageant… on se dit qu’on repartirait bien pour un tour 😅 C’est la magie de l’adrénaline et des endorphines !
PS : pour la crêperie du samedi soir choisir en crêpe sucrée une galette beurre-sucre au blé noir avec glace noisette, validée par 1/3 de l’effectif.
Marguerite